L’entrée des abysses

 

 

Pour cette descente d’escalier j’avais cette fois envie d’une direction plus organique et artistique.

Un peu comme si les lignes que j’avais tracées dans l’escalier du Bt A avaient évolué vers une écriture plus décomplexée ou moins abstraite

Après avoir peint tout en blanc, je suis parti d’un fil conducteur « végétal » pour rejoindre une allégorie évoquant la pêche, l’amorce, les crustacés … Et tout ce que pourront imaginer ceux qui emprunteront ce nouveau « tableau ».

La révolution est que je ne gratte plus les murs avant de les peindre. Je préfère opter pour un lessivage à l’éponge afin de me débarrasser des poussières de silice qui envahissaient jadis tous les couloirs des caves et mes poumons, réduisant ainsi mes chances d’atteindre l’âge pivot.

De novembre à février, j’ai pris l’habitude de rénover les lieux de passage les plus fréquentés … En vain.

Effectivement, à peine les nouvelles couches de peinture appliquées, il suffira d’une « goutte d’eau » pour que les sols viennent une dernière fois m’exaspérer.

Le local poubelle du Bt F ne sera pas épargné par les pluies qui s’infiltreront par la grille d’aération et les descentes vers les garages seront rapidement érodées sous les assauts des pieds mouillés, des pneus de vélos, des planches etc.

J’ai donc opté pour un effet « moucheté » en m’inspirant de l’immuable dégradation naturelle.

Une technique qui permettra non seulement d’obtenir un revêtement homogène mais qui fera de chaque passage un acte artistique - Chacun contribuera à polir ou plutôt à dépolir l’accès aux garages.